Impact socio-économique du port de Bruxelles: 350 entreprises – 13 000 emplois directs et indirects

Laurence Bovy, Présidente du Conseil d’Administration du Port de Bruxelles, a rendu public ce vendredi 11 mai les résultats de la dernière étude sur le poids socio-économique des entreprises implantées sur le domaine du Port de Bruxelles. La présentation de cette étude s’est faite en présence de Brigitte Grouwels, Secrétaire d’Etat de la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Port, et d’Yvan Huyghebaert, Président de la Communauté des Entreprises du port de Bruxelles. Il s’agit de la troisième enquête de ce type, la première ayant été effectuée en 1998 et la deuxième en 2002. Cette étude a été réalisée par l'Observatoire bruxellois du Marché du Travail et des Qualifications avec la collaboration, pour la première fois, de la Banque nationale de Belgique.

Emploi

En 2004, les activités portuaires généraient 5 740 emplois directs, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2003 (+0,6%).

L’emploi indirect généré par les activités portuaires est estimé à 7 715 postes de travail. L’emploi global, direct et indirect, créé par l'activité portuaire à Bruxelles peut donc être estimé à près de 13.000 unités.

La proportion du personnel sous statut ouvrier atteint actuellement 52% des salariés, soit 6% de plus qu’en 2000 (46%). Rappelons qu’au niveau régional bruxellois, ils constituent moins de 20% de l’emploi salarié. Près de la moitié (45,4%) des salariés employés au port de Bruxelles sont domiciliés en Région de Bruxelles-Capitale. Pour les ouvriers, cette proportion monte à 60% habitant Bruxelles.

Entreprises

L’étude recense près de 350 entreprises actives sur le domaine portuaire bruxellois, un chiffre supérieur à celui observé par la dernière étude (2001), en partie grâce à l’apport de la Banque Nationale. 87% de ces entreprises sont des PME ; la taille moyenne actuelle des entreprises portuaires est de 33 travailleurs par entreprise.

Reflet d’une évolution de l’économie portuaire, le taux d’entreprises membres d’un groupe a progressé significativement en 5 ans, passant de 40 à 64%. L’ancrage bruxellois de ces entreprises reste pourtant fort : pour 74% d’entre elles, leur centre de décision se situe en Région bruxelloise et pour 66% d’entre elles, il se trouve dans la zone portuaire même.

Valeur ajoutée

En 2004, la valeur ajoutée directe des entreprises portuaires bruxelloises est de 569,1 millions d’euros. Entre 2003 et 2004, la valeur ajoutée a progressé de 3,7% au port de Bruxelles.

La valeur ajoutée indirecte générée par le port de Bruxelles en 2004 a été estimée par la Banque nationale à 539,6 millions d’euros.

La valeur ajoutée directe des entreprises du port représente 1,2% de l’ensemble de la valeur ajoutée produite en région bruxelloise alors que le cumul des valeurs ajoutées directe et indirecte liées au port s’établit à 0,4% de la valeur ajoutée totale produite en Belgique.

Investissements

Entre 2002 et 2005, trois entreprises sur quatre ont investi dans la zone portuaire. Sur l’ensemble des investissements répertoriés dans le cadre de cette étude, un tiers a trait à l’immobilier, un quart à du matériel de transport ou logistique. Le dynamisme et l’implication des entreprises portuaires dans l’économie régionale se trouvent donc une fois de plus confirmés par ces résultats. A noter, les investissements en environnement, hygiène et sécurité, non significatifs en 2001, représentent actuellement près de 11% du total.

Recrutement et formation

L’analyse du recrutement et de la politique de formation dans les entreprises portuaires met en évidence la difficulté pour celles-ci de trouver du personnel possédant à la fois les compétences théoriques et pratiques recherchées, notamment en matière linguistique. Parmi les fonctions recherchées au port de Bruxelles, on trouve notamment des chauffeurs, magasiniers, manutentionnaires, mécaniciens, électriciens, commerciaux, administratifs, etc.

La petite taille des entreprises portuaires et la spécificité des fonctions qui y sont liées pousse leurs responsables à recruter au maximum du personnel déjà qualifié et expérimenté et, lorsque cela s’avère nécessaire, de compléter la formation dans l’entreprise.

Conclusion

Avec près de 24 millions de tonnes de marchandises transportées annuellement – dont 32% par la voie d’eau – et près de 13 000 emplois générés en Belgique par les activités portuaires, dont près de 6 000 emplois directs, la zone portuaire bruxelloise est une fois de plus réaffirmée comme pôle économique régional de premier plan et comme « secteur porteur de croissance et d’emploi » pour la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Publié le 11/05/07