Portnews : Comment décririez-vous le Groupe Gobert ?
Arnaud Lallemand : Le Groupe Gobert est une entreprise familiale qui a deux activités principales: le négoce en matériaux de construction et les activités logistiques et de prestations de services en carrières. Pour notre activité de négoce, nous disposons de douze dépôts à Bruxelles et en Wallonie.
Votre dépôt bruxellois du bassin de Biestebroeck va bientôt connaître une transformation spectaculaire.
Effectivement, nous sommes pour le moment dans des installations provisoires dans l’attente de notre permis. Nous avons en effet l’intention de construire le long de ce bassin de tout nouveaux entrepôts qui, j’en suis convaincu, apporteront évidemment une plus-value à notre activité commerciale, mais améliorera également le quartier environnant. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de regrouper toute notre activité bruxelloise à cet endroit, alors qu’il y a encore quelques semaines, nous disposions de deux dépôts différents à Bruxelles.
Votre site bruxellois est situé le long de la voie d’eau au bassin de Biestebroeck, un choix qui n’est pas innocent ?
La proximité de la voie d’eau est évidemment essentielle. Nous avons en effet pris la décision, au sein du Groupe Gobert de développer de manière significative le transport fluvial.
Quel est justement votre stratégie pour le développement de votre logistique fluviale ?
Nous avons pris la décision de développer le transport fluvial partout où c’est possible. A Bruxelles, du fait de l’état actuel de nos installations et du manque d’espace de stockage, notre utilisation de la voie d’eau est pour le moment symbolique. Mais nous avons l’intention d’atteindre 12 000 tonnes de palettes et 40 000 tonnes de vrac une fois que nous aurons construit nos nouveaux entrepôts. Nous commençons cependant immédiatement à intensifier nos transports fluviaux puisque nous avons loué une partie de la dalle du centre de transbordement urbain (CTU), situé sur l’autre rive du bassin de Biestebroeck, pour y stocker une partie de nos marchandises acheminées par la voie d’eau. Nous avons fait le tour de nos fournisseurs situés le long de la voie d’eau et allons mutualiser les cargaisons pour l’ensemble de nos dépôts à quai pour permettre une chaîne logistique optimale et éviter tant que possible les ruptures de charge, qui ont un vrai coût.
Comment rendre le transport fluvial plus compétitif ?
On se rend déjà compte aussi que le coût du camion tend à augmenter à Bruxelles, du fait de la congestion de plus en plus importante de la ville. Mais nous sommes évidemment demandeurs de prises de position claires de la part des autorités compétentes pour exiger, pour les chantiers qui le permettent, le recours à la voie d’eau direct ou indirect pour leur approvisionnement. Ce qui nous rendra également plus compétitif pour nos remises de prix.
Votre projet pour vos nouvelles installations au bassin de Biestebroeck est ambitieux.
Effectivement, nous allons raser le bâtiment existant, nous attendons d’ailleurs avec impatience la délivrance du permis par la Commune d’Anderlecht, qui ne devrait plus tarder selon les informations dont je dispose. L’objectif ensuite est de construire un hall de négoce avec showroom et entrepôt flambants neufs. Nous cherchons évidemment à construire des bâtiments qui s’intègrent au mieux dans l’environnement urbain tout en offrant à nos clients des conditions optimales. Nous avons d’ailleurs pu bénéficier d’un excellent accompagnement de la part du Port de Bruxelles pour la constitution de nos dossiers de demandes de permis.
Une fois que les travaux auront commencé, quel sera la durée du chantier jusqu’à l’inauguration?
Nous estimons la durée totale du chantier à 12 mois.