Baisse de trafic au Port de Bruxelles

Trafics  2023:  La  conjoncture mondiale et les interruptions de navigation sur l’axe ABC (Anvers – Bruxelles – Charleroi) provoquent une baisse significative du trafic global du Port de Bruxelles.

Pour la deuxième année consécutive, la conjoncture économique mondiale se répercute sur le trafic par la voie d’eau à Bruxelles, qui accuse une baisse de près de 10% par rapport à l’année  précédente. C’est le trafic de transit qui connaît la baisse la plus spectaculaire (-23,6%), alors que le trafic propre (les marchandises chargées et déchargées à Bruxelles) résiste mieux avec une baisse nettement plus légère (-5,3%).

Le trafic global s’établit à 6,1 mil- lions de tonnes, dont un peu plus de 4,8 millions de tonnes pour le trafic propre. 

Le trafic propre suit ainsi la tendance au niveau mondial puisqu’on enregistre globalement un repli d’environ 5% du transport maritime et fluvial. La baisse nettement plus significative du trafic de transit s’explique quant à elle par le nombre de jours record d’interruption de la navigation sur l’axe Anvers-Bruxelles-Charleroi. En effet, durant 169 jours, le trafic fluvial était interdit sur certaines zones entre Anvers et Charleroi. Les causes sont multiples : accidents, pannes, entretien d’ouvrages d’art et risques d’inondation.

Malgré cette baisse, les impacts positifs du transport par voie d’eau restent très importants puisqu’il est estimé que grâce au trafic de l’année 2023, ce sont près de 570 000 mouvements de camions qui ont été évités dans et autour de Bruxelles. Le trafic par la voie d’eau a aussi permis une diminution de plus de 88 000 tonnes de CO₂ et une économie en coûts externes de plus de 22 millions d’euros.

Cependant, sur le long terme, le trafic propre bruxellois reste pourtant bien positionné en 2023 si on se réfère à la période de trente ans depuis la création du Port de Bruxelles en tant que société régionale.
 

Si l’on se penche en détail sur ce trafic  propre,  tous  les  secteurs connaissent une baisse, significative ou non, à part les minerais et ferrailles. Cette dernière catégorie montre le dynamisme de cette activité de recy- clage et de revalorisation et bénéficie de l’installation de nouveaux acteurs du secteur dans le domaine portuaire. Les matériaux de construction, qui représentent toujours 60% des mar- chandises transbordées à Bruxelles, ont bien résisté grâce principalement aux activités d’évacuation des terres et décombres de chantier, incluses dans cette catégorie de marchandises.

Après une année 2022 exceptionnelle, le trafic des conteneurs est reve- nu à son niveau de 2021. Ce résultat reste tout à fait correct compte tenu du contexte extrêmement difficile du trafic de transit en 2023. Pour rappel, le terminal à conteneurs du Port de Bruxelles est utilisé comme « hub » de transit pour le trafic des conteneurs entre le sud et le nord du pays. Or, à la suite d’un accident, suivi d’une panne, le plan incliné de Ronquières a été fermé durant de longues semaines, ce qui a forcé les transporteurs à modifier leurs itinéraires pour éviter Ronquières et donc Bruxelles.

Les pays avec lesquels sont effectués les échanges commerciaux n’ont pas connu de variation significative en 2023. Les Pays-Bas restent le premier partenaire, suivis de la Belgique et de l’Allemagne.