La parole aux clients

De Meuter, 50 ans au service de la construction. Sven De Meuter, administrateur, G&A De Meuter
La parole aux clients

Sven De Meuter nous reçoit dans les installations de la société, situées dans l’avant-port. Il aime commencer sa journée par un peu d’action de terrain : il fait énergiquement le tour du site, salue ses employés, règle quelques problèmes, conduit même un bulldozer, avant de se rendre au bureau pour l’entretien. La société G&A De Meuter vient de fêter ses cinquante ans. Très visible à Bruxelles pour ses activités de démolition, la société a aussi d’autres métiers et est active sur plusieurs fronts.

Portnews : Vous venez de fêter les 50 ans de la société G&A De Meuter, comment votre société a-t-elle évolué en cinquante ans ?

Sven De Meuter : Nous avons commencé il y a cinquante ans par des activités de démolition et de terrassement. Nous avons ensuite développé, au milieu des années 1980, une activité de concassage de déchets inertes. Dans les années 90, nous avons ouvert notre premier centre de tri des déchets, situé à Laeken, et nous avons initié nos activités de désamiantage à la même période. Enfin, dans les années 2000, nous nous sommes lancés dans l’assainissement des sols et le rincement des terres. Vous le voyez, nous avons vraiment grandi en cinquante ans, et avons développé de nombreuses activités. Cependant, nous avons toujours voulu rester une entreprise 100% familiale. 

Quand avez-vous rejoint le port de Bruxelles, et pourquoi avoir choisi le port pour vous développer ? 

Nous sommes arrivés au port en 2007. Nous cherchions alors un terrain industriel pour y faire une activité de tri de déchets. Au départ, nous ne voulions pas spécifiquement un terrain portuaire. Mais nous nous sommes rapidement rendu compte que le fait de disposer d’un terrain relié directement à la voie d’eau représentait un atout important, et que cette accessibilité à la voie d’eau allait prendre de plus en plus d’importance pour l’avenir. Nous avons d’ailleurs trois sites, établis le long d’un canal, mais le site du port de Bruxelles est celui qui est le mieux connecté au canal. 

A partir de quand avez-vous commencé à utiliser le transport fluvial ?

Nous avons fait quelques tests sur notre site de Grimbergen en 2004. Ensuite nous avons cherché des partenaires pour nous permettre de développer le transport fluvial. Ce n’est qu’à partir de 2007 que nous avons vraiment commencé à utiliser le transport par voie d’eau de manière régulière, à notre arrivée au port de Bruxelles. Et depuis lors, le tonnage par voie d’eau est vraiment devenu considérable pour l’ensemble du groupe. 

Quel est l’avantage, pour vous, du transport fluvial ?

Ce n’est pas toujours un avantage d’un point de vue strictement économique. Souvent, le transport en bateau est encore un peu plus cher que le transport par camion. Cela représente quelques (parfois des dizaines de) centimes d’euros par tonnes, ce qui n’est pas considérable, mais quand on parle de centaines de milliers de tonnes, ça devient quand même significatif. Mais vu la congestion et le nombre d’accidents sur le ring qui aggrave les choses, travailler avec des bateaux est pour nous beaucoup plus fiable pour transporter nos tonnes de marchandises, sols et déchets. Ça représente donc vraiment un avantage stratégique. Un aspect non négligeable est aussi la législation qui évolue, et qui rend parfois le transport fluvial obligatoire pour desservir certaines destinations, notamment en Flandre. C’est souvent le cas, par exemple, pour les terres que nous acheminons vers ces destinations.

Quelles sont vos activités sur le site du port de Bruxelles ?

Nous avons tout d’abord nos propres déchets mixtes de nos chantiers de démolition bruxellois qui arrivent ici, nous offrons un service de conteneurs, surtout pour les entrepreneurs. Nous avons également un contrat pour les encombrants avec la Ville de Bruxelles et avec Bruxelles Propreté, et nous avons aussi un service de dépôts de déchets pour les entrepreneurs ou les particuliers, qui peuvent venir directement déposer leurs déchets.

Vous êtes donc un acteur incontournable de l’économie circulaire ? 

Certainement ! Et particulièrement dans une grande ville comme Bruxelles. En effet, la densité à Bruxelles fait qu’il n’y a pas assez de surface pour les parcs à conteneurs, nous jouons là un rôle important puisque les communes et la région organisent des collectes porte à porte et peuvent ensuite nous apporter leurs déchets. Notre présence à Bruxelles permet donc d’éviter que ces déchets parcourent de trop nombreux kilomètres. Nos installations représentent donc un centre intermédiaire pour le tri et la collecte des déchets, ce qui est crucial pour l’économie circulaire à Bruxelles.

Comment se passent vos relations avec le Port de Bruxelles ?

Ça se passe très bien de manière générale. Nous avons une très bonne relation avec la société du Port de Bruxelles, avec qui nous avons des liens assez proches et assez directs. Mon contact commercial au Port est très réactif et je peux obtenir rapidement un rendez-vous avec la direction si je le demande. Il y a également des plateformes qui nous permettent de mieux nous connaître, à la fois les Business Clubs, mais aussi les activités de la Communauté portuaire bruxelloise, qui permettent de se connaître et de discuter de manière informelle et conviviale, dans un cadre agréable.

La parole aux clients
Published on 02/04/20