Laurent Mampaey, directeur technique
Portnews : Laurent, tu es directeur technique, comment es-tu arrivé au Port ?
Laurent Mampaey : Après une carrière de 20 ans comme banquier, différentes circonstances ont fait que j’ai eu envie de changer de carrière et de tenter ma chance ailleurs. J’avais identifié trois secteurs dans lesquels j’avais envie de me reconvertir : environnement, sécurité et logistique. J’ai vu une annonce pour le Port, pour lequel on demandait un responsable du pôle support technique, afin d’assurer notamment le suivi budgétaire. Je me suis dit que c’était dans mes cordes, et que le secteur me plaisait, j’ai donc postulé. Les circonstances ont ensuite fait qu’on m’a demandé de prendre la tête de la direction technique peu de temps après.
P : Quelles ont été tes premières impressions en arrivant au Port ?
LM : J’ai été plutôt très agréablement surpris. Je n’ai pas eu l’impression de tomber dans une administration au sens classique du terme. J’avais eu l’occasion de travailler dans l’administratif auparavant, dans le secteur bancaire, et là c’était vraiment très pénible et très sclérosé. Ici, je suis dans un environnement très dynamique et qui bouge pas mal. C’est une petite équipe où tout le monde se connaît, les journées passent vite, c’est vraiment très agréable.
P. Le caractère public du Port était-il important pour toi ?
LM : Oui, travailler dans le secteur public était l’une de mes envies de reconversion. J’ai toujours eu cet appétit pour la chose publique, depuis mes études en science politiques et en droit international. Ça ne m’a jamais quitté. En travaillant au Port de Bruxelles, on participe à plein de choses : le développement du tissu industriel de Bruxelles, on travaille sur les deux leviers de l’économie et de l’environnement, l’aménagement de la ville, tout ça est très motivant. Certains de nos projets ont par ailleurs des dimensions assez politiques, ce qui me passionne. Et ce qui m’a étonné également, c’est que, finalement, nous avons très peu de contraintes au Port : quand on veut développer un projet, on peut le faire.
P. On comprend par tes propos que tu es très attaché à Bruxelles.
LM : Effectivement. Je suis originaire du Brabant wallon, mais j’habite à Bruxelles depuis 20 ans. C’est une ville et une région à laquelle je crois beaucoup.
P. Quand on t'a proposé de devenir directeur technique, as-tu dû réfléchir longuement avant d’accepter ?
LM : J’ai réfléchi. Car je ne suis pas ingénieur, et pas parfaitement bilingue. Je n’étais pas au Port depuis très longtemps non plus. Mais je me suis dit qu’il y avait certainement des choses à faire en termes de management au sein de la direction technique, choses pour lesquelles je me sentais à la hauteur. J’ai d’ailleurs tout de suite pu compter sur la parfaite collaboration de tous les membres de la direction technique.
P : Y a-t-il des choses, en tant que directeur technique, dont tu es particulièrement fier ?
LM : Je suis avant tout très fier de l’ensemble des équipes techniques, qui font un travail formidable, qui n’est malheureusement pas toujours assez connu, tant pour l’entretien au quotidien des infrastructures portuaires que pour des travaux de plus grande ampleur. Nous avons en effet beaucoup de grands chantiers en cours qui contribuent à la modernisation du domaine portuaire, et nous commençons vraiment à avoir un regard plus architectural et urbanistique pour nos projets. La direction technique compte aussi en son sein une cellule environnementale qui fait un boulot magnifique et grâce à qui, notamment, le Port de Bruxelles a pu devenir le premier Port belge neutre en CO2 pour l’ensemble de ses bâtiments.