Portnews : Depuis combien de temps Inter-Beton est-il installé au port de Bruxelles ?
Thierry De Bonnet : Notre centrale du bassin Vergote a été construite en 1962, en remplacement d’une ancienne centrale qui appartenait à une société qu’Inter-Beton a racheté. Depuis 2001, Inter-Beton fait partie du groupe allemand Heidelberg Cement. Inter-Beton, qui représente l’activité du béton prêt à l’emploi en Belgique, dispose d’un réseau de 32 centrales.
Justement, comment se positionne la centrale du port de Bruxelles dans l’activité d’Heidelberg Cement en Belgique ?
Chacune de nos 32 centrales belges a sa région de livraison. Et la plus petite zone géographique de toutes les centrales belges est précisément la centrale du bassin Vergote. Par contre, nous faisons le plus grand volume de toutes les centrales, ce qui prouve bien que Bruxelles est un grand consommateur de béton. Notre centrale du port de Bruxelles est donc non seulement stratégique pour l’activité belge du groupe Heidelberg Cement, mais aussi, et c’est très important, pour Bruxelles même.
Quelle est l’importance de la localisation de vos activités au bassin Vergote ?
C’est évidemment crucial. Le bassin Vergote est le lieu le plus central du port de Bruxelles, jusqu’où des bateaux de plusieurs milliers de tonnes peuvent accéder. Nous utilisons d’ailleurs le transport par voie d’eau au maximum pour la livraison de nos matières premières. Et cette localisation, à la fois le long de cette voie d’eau à grand gabarit, mais proche du centre-ville et donc de notre marché, nous permet de réduire notre empreinte écologique et de livrer les chantiers dans les meilleures conditions. Car le béton, une fois qu’il a été fabriqué, doit être livré sur le chantier dans les 90 minutes. Et à Bruxelles, dans notre plus petite zone de livraison, ce n’est pas toujours évident.
Nous en parlons dans ce numéro, vous avez annoncé un investissement d’un million d’euros pour améliorer l’intégration urbaine de votre centrale. Comment cette décision a-t-elle été prise ?
C’est un investissement conséquent, mais pas pour faire plus de béton ou du meilleur béton. C’est un investissement qui sert uniquement à assurer notre ancrage sur notre site bruxellois. C’est donc une décision stratégique qui a été prise au plus haut niveau de Heidelberg Cement. Mon rôle dans ce processus de décision a été de donner aux décideurs les meilleures informations possibles pour qu’ils puissent prendre leur décision en connaissance de cause.
Le réaménagement de votre site sera le premier projet labellisé « Plan Canal » et a été accompagné par plusieurs acteurs publics. Comment s’est passé cet accompagnement ?
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Le Plan Canal a créé beaucoup de remous quand il a été annoncé. Nous avons voulu être impliqués depuis le début et accompagner la réalisation de ce Plan Canal. Pour le Port aussi ça a dû être un changement d’ailleurs. Au final, je suis très content de la façon dont les choses se sont passées, car nous avons pu compter sur l’appui du Port depuis le début. Et tout le processus a été accompagné de manière exemplaire par l’ensemble des acteurs concernés.