Ses yeux ont une pétillance communicative. Sans cesse dans l’enthousiasme, l’un des deux agents d’accueil au Port de Bruxelles parle avec passion et humour de son métier, de son environnement et de sa ville.
« Croyez-le ou non, mais je n’ai que 23 ans, et ceci est mon premier job. J’ai débuté au Port dans le cadre d’un contrat premier emploi, et j’y suis encore quatre ans après. En plus, j’ai la chance de faire un boulot qui est directement lié à ce que j’avais appris à l’école : techniques de bureau et d’accueil, tourisme, langues... Bref, je suis ici dans mon élément ! »
Il est né et a grandi à Laeken, sa commune de cœur. Mais c’est à la Place Poelaert qu’il préfère laisser traîner le regard. « On y a une vue splendide sur la ville. Ce panorama m’apaise, et en même temps il me permet de méditer et de réfléchir. » Quant à son endroit préféré dans le Port, c’est le pont Jules de Trooz, « J’y passe quasi tous les jours après le boulot. C’est un endroit génial, notamment pour réaliser de jolies photos du domaine portuaire et du coucher de soleil, que je poste ensuite sur mon compte Snapchat. »
Un homme multitâches
Quand on demande à Achraf Bouzaghda ce qu’il fait exactement, on comprend que ses journées sont bien remplies. Avec sa collègue Soumaya, il gère l’accueil des visiteurs au Port de Bruxelles, l’organisation des lieux de réunion, la transmission des informations en interne, la gestion des flux de courriers... « C’est un boulot très varié, qui me fait parfois dépasser l’horaire prévu, mais on le fait toujours avec le sourire. Nous savons que nous faisons partie de celles et ceux qui propagent l’image du Port. »
Le regard de ce jeune sportif (il vient de commencer la course à pied) sur les activités du Port est à la fois lucide et enthousiaste. « Il est évident que la présence du Port ici permet d’éviter pas mal de circulation dans la capitale. Vous savez, le canal, c’est la seule route qui n’est jamais embouteillée à Bruxelles ! Et puis, ça diminue fortement la pollution. J’en suis le premier bénéficiaire puisque j’habite, moi aussi, à Bruxelles. Plus personnellement, j’adore l’ambiance de travail, le respect et la solidarité entre les membres du personnel. Et nous formons, avec ma collègue Soumaya, une équipe forte — presque familiale, en fait — entièrement dédiée à l’accueil des gens ici au Port. »
En insistant un peu, on arrive à lui faire avouer le côté moins fun de son job. « Disons que, pendant le Covid, on en a pas mal bavé. En début de crise, le personnel ne pouvait malheureusement pas du tout être présent au Port. Seul l’accueil était en mesure d’assurer la continuité des tâches administratives de tous les services. Je vous avoue que, bien souvent, on s’est sentis un peu seuls pendant cette période, car la plupart de nos collègues bossaient de chez eux, ce qui nous est impossible, vu la spécificité de notre job. On a été sur tous les fronts pendant ce moment compliqué, mais finalement on s’en est bien sortis, ouf ! »
Digitalisation à l’horizon
Comme chaque membre du personnel du Port, Achraf Bouzaghda a quelques projets professionnels importants qui l’attendent dans les mois à venir. « Nous sommes occupés à digitaliser tous les flux de courrier, tant sortant qu’entrant. L’idée étant de pouvoir utiliser des outils informatiques comme Salesforce ou Irisbox pour gérer tout le courrier du Port et, de la sorte, à la fois réduire les coûts postaux et limiter la consommation de papier. »
On terminera par cette anecdote irrésistible qu’Achraf nous a raconté dans un grand éclat de rire. « Un jour, on a reçu plein d’appels, très inquiets, de la part de riverains : ils nous racontaient qu’une baleine (rien que ça !) s’était échouée sur le Quai des Matériaux. Ni une ni deux, branle-bas de combat, nous avons alerté les responsables... pour apprendre, médusés et hilares, que c’était une sculpture qui avait été installée là dans le cadre d’une manifestation artistique bruxelloise ! »