Chargé des évènements
Interview

Le regard vif et les sens en alerte, il a tout vu et tout entendu. Logique, car en tant qu’event manager, l’allègre et sympathique Wagas Dar incarne la face cachée de tout ce qui se passe au Port de Bruxelles en matière d’événement. C’est un job fort exigeant, mais très varié et gratifiant, comme il nous l’explique entre deux coups de fil pour gérer sa dernière urgence.

Mes journées ne se ressemblent pas

Il a 33 ans, mais il les fait à peine, ce jeune homme actif et chaleureux qui nous accueille pour présenter son environnement professionnel au Port de Bruxelles. Wagas Dar habite à deux pas du Port, à Molenbeek, un quartier qu’il adore. Son travail au port, c’est son deuxième job, après avoir essayé plusieurs petits boulots en cours de route. « Je suis arrivé un peu par hasard », dit-il. « Je ne connaissais le Port que parce que je l’avais visité en tant qu’étudiant, jusqu’au jour où je suis tombé sur une offre d’emploi. J’ai posé ma candidature et j’ai eu le poste. »

C’était en 2013 et Wagas a débarqué en plein milieu des préparatifs pour les festivités à l’occasion des 20 ans du Port. « Je n’avais pas la moindre expérience en la matière, donc j’ai tout appris sur le terrain et je me suis vite adapté », se rappelle-t-il. Cette faculté de tout absorber lui a permis de croître dans sa fonction et d’élargir ses responsabilités : dix ans plus tard, le voici event manager. « Mon job comprend tout ce qui touche à l’organisation d’événements sur le domaine portuaire ou dans le port même, avec l’objectif de mettre les activités du Port en avant, afin de faire connaître le lieu et les activités qui s’y déroulent.

Un nouveau défi, chaque jour

Décrire une journée type de son quotidien est plutôt compliqué pour Wagas et s’il aime son travail, c’est justement en grande partie grâce à la nature variée des différentes tâches qui lui incombent. « J’ai diverses missions. Du coup, chaque jour se présente avec un nouveau défi : aujourd’hui je serai sur un tournage qui a lieu au port, demain je m’occuperai de l’organisation d’une visite ou d’une fête et après-demain, j’accueillerai des équipes qui veulent visiter le Port.  Les journées ne se ressemblent pas; c’est un peu ce qui fait la force de ce travail. »

Souvent, il doit improviser. « Comme avec tout événement, rien ne se passe jamais comme prévu, mais ça fait partie des règles du jeu. Si cela ne partait pas dans tous les sens, je me poserais des questions », explique-t-il avec le sourire.

Je ne suis jamais dans la routine

S’il arrive à gérer l’imprévu avec tant d’efficacité, c’est notamment aussi grâce à l’équipe qui l’entoure, une cellule de six personnes au sein du service de communication du Port. « L’équipe est très diversifiée en matière d’âge, d’origine et d’expérience, ce qui reflète d’ailleurs assez bien la nature même du port. Nous sommes tous polyvalents et nous touchons vraiment à tout, allant de la logistique à l’administratif, en passant par le montage, l’accueil, la réalisation de concepts créatifs.... Nous savons que nous pouvons tous compter les uns sur les autres : lorsque nous organisons un événement au Port, en général, nous nous serrons les coudes. »

Le fait de savoir qu’il ne restera pas toute la journée devant son écran le rend assez heureux. « Je ne sais jamais comment ma journée va commencer ni comment elle va se terminer, donc je ne suis jamais dans la routine et j’aime ça. »

Cette flexibilité innée semble d’ailleurs être la première qualité requise pour mener à bien sa mission jour après jour. « Pour assurer au niveau professionnel, il faut être rigoureux, avoir une certaine détermination, être motivé et… flexible. Et surtout répondre présent », insiste Wagas.

Si les gens sont contents, je suis content

Music, maestro !

Tout comme le Port et les enjeux divers auxquels celui-ci doit faire face, le job de Wagas a beaucoup évolué en dix ans : « C’est une fonction que j’ai moi-même modelée et j’espère que pour l’avenir ce sera pareil », résume-t-il.

L’un des aspects sur lesquels Wagas se concentrera sans doute dans les années à venir, est le développement de la notoriété du Port et de ses activités. « On y travaille d’arrache-pied, notre nouvelle identité, nos campagnes de notoriété, la fête du Port, tout cela y contribue, mais nous constatons encore ponctuellement que pour certaines personnes, même ici à Bruxelles, ils ne savent pas qu’il y a un Port et encore moins qu’il y a plein d’événements qui s’y déroulent », dixit Wagas.

Il aimerait, s’il en avait la possibilité, accueillir un grand événement musical au Port. « À une époque nous avons collaboré avec Couleur Café et c’était une très belle expérience ; ça manque de musique actuellement et l’organisation de telles festivités pourrait être le prochain challenge. Vous savez, lors de chaque événement, je vis des choses extraordinaires. Je ne suis pas particulièrement attiré par l’eau, mais je travaille dans un cadre génial et absolument particulier. C’est quand même un atout considérable. Et ce qui me rend fier et heureux avant tout, c’est le sourire que nous pouvons donner aux gens. Si les gens sont contents, je suis content. »