Ils ne sont jamais loin l’un de l’autre. Ensemble, ils facilitent l’installation des entreprises au Port de Bruxelles. Natacha a fait des études en droit et ressources humaines mais a toujours été passionnée par le social, le culturel et le secteur public. « J’ai travaillé à la Monnaie, puis dans une maison de quartier. Et si je devais trouver un fil rouge à ma carrière, ce seraient les rapports humains. » Geoffroy, lui, a renoncé à son fugace rêve d’enfant de devenir pilote de ligne pour étudier l’histoire de l’art, l’archéologie puis la gestion commerciale. Il a ensuite travaillé dans le transport et la logistique, ce qui l’a naturellement mis en contact avec l’activité du Port...
Le Port de Bruxelles est tourné vers l’avenir et la créativité. Et toute l’énergie de Natacha et Geoffroy est, elle aussi, axée sur l’innovation. Dans les faits, Natacha et Geoffroy analysent les dossiers des futurs concessionnaires et les accompagnent ensuite dans leur processus d’implantation au Port. L’un et l’autre nous ont organisé une petite visite guidée des installations commerciales, à commencer par le Centre logistique TIR, le seul site qui ne soit pas situé le long du canal.
Quatre grands avantages
Bruxelles dispose en effet d’un important centre logistique situé à l’avenue du Port. Natacha Orban détaille l’affaire : « Il y a déjà une centaine de sociétés qui sont installées au Centre TIR. Elles sont dans leur grande majorité impliquées dans une démarche de durabilité et ont vocation à distribuer leurs produits et services sur la région de Bruxelles-Capitale. »
Il ne faut pas beaucoup forcer Geoffroy et Natacha pour qu’ils nous énoncent les principaux attraits de ce hub logistique : une localisation idéale, à côté de Tour et Taxis dans un quartier super dynamique et en pleine évolution, à quelques minutes de la Gare du Nord ; tous les véhicules (du vélo au semi-remorque) bénéficient d’un accès très facile, grâce notamment à un viaduc qui permet même d’accéder au 2e étage ; ensuite des tailles d’entrepôts extrêmement modulables à tarif compétitif : le Port loue des espaces à partir de 100 ou 200 m2 , même si certains entrepôts à quai sont également disponibles, avec des surfaces de quelques milliers de m2 ; et enfin le fait que les bureaux des occupants soient souvent situés au dernier étage des bâtiments des entrepôts.
On rajoutera même deux bonus : la plupart des bureaux ont une vue incroyable sur toute la ville. Et on mange super bien dans le coin. « Mon plat préféré, c’est le poulet coréen au resto de la Gare Maritime », chuchote Natacha.
BCCC, C koi ?
Geoffroy Drappier prend le relais et nous emmène au Bassin Vergote pour poursuivre cette découverte. « Le Port met également l’accent sur le soutien aux activités innovantes. On a mis en place le BCCC, le Centre Bruxellois de Consolidation de la Construction. L’objectif, c’est de proposer des prestations logistiques à destination des entreprises de construction. En pratique, cela permet de centraliser des matériaux, qui arrivent d’abord, pour une grande part, par la voie d’eau pour être ensuite acheminés sur chantier. Et de les transporter de manière optimale une fois que tout est réuni, avec un taux de remplissage des camions très élevé. L’air de rien, ça permet également d’éviter le stockage dormant (et envahissant) autour des zones de chantier en ville. » Actuellement, cette activité est concentrée au nord de la ville mais elle est appelée à s’étendre dès 2025 au Bassin de Biestebroeck à Anderlecht.
3 modes de transport, un seul lieu
La dernière étape de cette équipée nous emmène au-delà du pont Van Praet, à côté du terminal à conteneurs. Nous voici à l’avant-port, le centre névralgique des activités industrielles et portuaires de la zone nord. Le Port de Bruxelles y dispose d’un hub trimodal. Cette zone permet à la fois d’utiliser le canal, le rail et la route. « Le Port cherche actuellement une entreprise qui souhaite occuper tout ou partie des 20 000 m2 qui sont encore disponibles, glisse Geoffroy. Il y a déjà ici des entreprises de renom comme Ziegler, Watteau Nordic, Lukoil ou Ceres, la plus grande meunerie d’Europe. »
Deux questions persos pour terminer cette balade en excellente compagnie. L’endroit préféré de Natacha au Port ? « J’ai eu l’occasion de monter sur les toits du Centre TIR. Depuis le dernier étage, on a une vue dingue sur toute la ville... et sur les quelque 3000 panneaux photovoltaïques! » Et enfin, le job qui a le plus surpris Geoffroy parmi les profils professionnels qu’on trouve au Port ? « La présence de stewards à vélo le long du canal. Ils sont chargés de contrôler les activités du Port mais sont aussi les interlocuteurs des bateliers et des riverains. »